Asthme : réponse alimentaire
L'asthme se caractérise par quatre éléments principaux :
-Un état inflammatoire
-Un bronchospasme (rétrécissement du diamètre des alvéoles pulmonaires respiratoires et des bronchioles)
-Souvent une hypersécrétion bronchique (mucus sur la paroi en réponse à la production d’histamine et à l’inflammation).
-Très fréquemment, un terrain allergique ou atopique (1)
Inflammation
Une des pistes essentielles est la prise en charge de l’inflammation (d’autant que la réaction inflammatoire bronchique est susceptible de conduire à une inflammation systémique de bas grade (2)).
L’équilibre des acides gras oméga 6 / oméga 3 est essentiel.
Trop d’omégas 6, notamment d’acide arachidonique (3) est pro-inflammatoire, favorisant arthrite, asthme, maladie inflammatoire. A l'inverse, un déficit en oméga 3, notamment DHA et EPA conduit à l’exacerbation des états inflammatoires dont l’asthme.
Facteurs environnementaux
L’asthme peut être lié à des facteurs environnementaux : pneumallergènes, particules fines et polluants, tabac sont des facteurs aggravants (il y a hyperstimulation immunitaire et production de radicaux libres).
Le spasme bronchique
La réaction allergique se caractérise par une libération d’histamine. Le spasme est lié à un état de stress (cercle vicieux du stress).
Le magnésium joue un rôle important dans l’action à court terme et à long terme
Action immédiate : forte dose ou intraveineuse en service d’urgence = bronchodilatateur et relaxant musculaire (on parle ici de prise en charge médicale qui ne peut être réalisée que par un médecin).
Action différée : gestion du stress et de l’hypersensibilité et de la réactivité immunitaire.
Les corticoïdes agissent en inhibant l’enzyme phospholipase a2 (qui permet la libération de l’acide arachidonique) (on parle ici de prise en charge médicale qui ne peut être réalisée que par un médecin).
Le DHA et l’EPA agissent de la même façon. De plus, l’EPA agit en inhibant les prostaglandines (4) pro-inflammatoires.
L'apport des cofacteurs nécessaires au métabolisme des prostaglandines anti-inflammatoires et anti-allergiques (PGE1 et PGE3) : zinc, magnésium, fer est indispensable.
Asthme et muqueuse bronchique
1.Dans l’asthme, il y a œdème de la muqueuse et inflammation.
Le magnésium joue un rôle déterminant sur la modulation de la production d'histamine.
Les acides gras oméga 3 interviennent pour lutter contre l’inflammation.
2. Il y a diminution de l’activité énergétique et de l’efficacité mucociliaire (cils qui tapissent la paroi bronchique).
L’activité des cils a pour but d’évacuer l’excès de mucus, particules fines et toxines.
Les radicaux libres sont en partie responsables de la diminution d’efficacité. L’activité du tapis ciliaire de la membrane bronchique est également un gros consommateur d’énergie.
Le coenzyme Q10 va jouer un rôle intéressant à la fois comme antioxydant (contre les radicaux libres) et pour le rôle énergétique (pas de production d’énergie sans coQ10).
Asthme et muqueuse digestive
C’est la deuxième muqueuse impliquée dans l’asthme, notamment en cas d’altération de type hyper perméabilité intestinale. C’est une zone importante de contamination et de contact avec des antigènes et des allergènes, dont on pense de plus en plus qu’elle est impliquée dans les manifestations à distance dont les allergies respiratoires.
Conclusion
L’enjeu majeur dans l'approche alimentaire est un rééquilibrage du terrain.
1 Rééquilibrage des acides gras oméga 6/oméga 3 (contre le processus inflammatoire)
2 Apport de magnésium (pour la levée du spasme puis l’action différée)
3 Renforcement de la trophicité(5) des muqueuses (bronchique et intestinale)
4 CoQ10 et zinc (Défenses anti-oxydantes et énergie)
5 Vitamine D3 (prise en charge du terrain allergique, modulateur immunitaire)
(1) terrain atopique : déséquilibre immunitaire
(2) Inflammation de bas grade : il s'agit d'une forme d’inflammation sans signes cliniques d’inflammation appelée également inflammation silencieuse .Elle est le reflet d'une situation inflammatoire chronique.
(3) acide arachidonique : acide gras oméga 6 issu de la consommation de viande ou de la transformation d’acides gras (tournesol, maïs, onagre, bourrache ou encore DGLA)
(4) Prostaglandines : molécules liposolubles qui font fonction de médiateurs chimiques.
Classe 1 et 3 = anti-inflammatoire (à partir de l’EPA et du DHA)
Classe 2 = pro-inflammatoire (à partir de l’acide arachidonique)
(5) Trophicité : processus qui participent à la nutrition et à la croissance des tissus
Ces informations ne sauraient en aucun cas constituer un conseil médical et ne peuvent se substituer à un traitement médical. Les conseils en hygiène et qualité de vie ainsi que les compléments alimentaires donnés cet article ne prétendent à aucun traitement de la maladie.